Crise en Martinique : Kalash multiplie les initiatives

La crise en Martinique n’a cessé de s’accroître ces derniers jours. L’interprète du titre « Tu le sais » (avec Gazo), très sensible à la cause, a demandé à être reçu à l’Élysée où il s’est rendu en urgence le lundi 14 octobre. Il a été reçu par le conseiller Outre-Mer, François de Kerever.

Cette démarche s’inscrit dans la recherche de solutions concrètes avec le gouvernement français, pour apaiser la situation en Martinique qui traverse une crise inédite avec une hausse exponentielle des prix des produits de première nécessité. Il est revenu sur cette entrevue au micro de RCI :

« Compte tenu de la gravité de la situation de la Martinique, j’ai interpellé Madame Macron, première dame, afin d’être reçu par l’Élysée urgemment. Nous avons été reçus aujourd’hui, lundi, par le conseiller Outre-Mer du président de la République. M. François de Kerever, afin de lui exposer l’urgence d’une manifestation symbolique de l’État, afin de continuer les discussions et d’amener la Martinique vers un apaisement et vers une avancée des négociations. Le conseiller m’a dit que d’une part, l’ensemble des informations seraient transmises au président de la République immédiatement et d’autre part, que le ministre des Outre-mer viendrait sous peu sur le territoire. C’est une démarche que j’ai tentée, et on a pu avoir un rendez-vous dans l’urgence. »

Le rappeur multiplie les actions sur le terrain, il était présent également le 19 octobre à Dillon pour prêter main forte au « RPPRAC » (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens) et aux autres militants de la lutte contre la vie chère.

Très attaché à son pays d’origine, la Martinique, Kalash ne manque jamais d’illustrer ce sentiment d’appartenance à travers ses réseaux sociaux ou son art. Sur le titre “Mada”, il fait état de l’environnement délicat et des conditions de vie difficiles en Martinique, conditions dans lesquelles il a grandi. Son message est poignant dans les lyrics, “Énervés dès le plus jeune âge, Inégalité te fout la rage”.