Ivana LCX sort son EP « Le Géant Dort », de la soul organique
Il y a des premiers projets qui sonnent comme des promesses. Et justement, Le Géant Dort, le premier EP de Ivana LCX, se réclame de cette engeance.
Multi-instrumentiste, autrice-compositrice et interprète, Ivana construit une musique à son image : intime, organique, traversée par le groove et portée par une voix qui semble venir d’un autre temps.
Le Géant Dort : l’épure comme manifeste
Entièrement écrit, composé et produit par Ivana, Le Géant Dort est un disque né de la contrainte, celle d’un appartement romain exigu, de moyens réduits, mais d’un besoin vital de créer. De cette économie est née une esthétique… une musique épurée, acoustique et ouvertement sensible.
Le titre du projet, inspiré d’une légende des Abruzzes, symbolise parfaitement cette intention : le géant dort, mais il veille. Il incarne la force tranquille qui traverse tout l’EP.
“J’avais besoin de me reconnecter à la simplicité, au souffle, à la matière brute du son”, confie d’ailleurs Ivana. “Le Géant Dort, c’est la musique que j’aurais aimé entendre quand tout s’arrêtait autour de moi.”
Cinq titres comme des confessions universelles
Chacun des morceaux du disque est une fenêtre ouverte sur une émotion précise. Et ensemble, ils composent une mosaïque intime, tissée d’histoires personnelles, mais universelles.
Années-lumière
Il ouvre l’EP dans une pureté nue. Enregistrée en une seule prise piano-voix, la chanson naît du départ d’Ivana de Rome, une ville devenue amie, complice et miroir. Mais elle prend une dimension plus vaste grâce à une rencontre : celle de Murash, un homme croisé dans un bar, qui lui raconte son parcours d’immigré, de l’Inde à la France.
Il Gigante dorme
Chanté en italien, c’est un hommage direct à l’Italie, là où tout a commencé. Longtemps resté inachevé, le titre a trouvé sa forme définitive grâce au guitariste Namas, qui y insuffle une respiration nouvelle.
Cœur de pierre
Troisième titre, il marque un tournant. Plus charnel, plus frontal, c’est un cri d’amour et de désarroi, avec une esthétique visuelle forte. Le clip, tourné en Bretagne, alterne paysages bruts et symboles poétiques : une voiture renversée, une forêt dense, une sculpture monumentale de Pako Paugam.
All of a Sudden
Il ramène la lumière. Dédié à sa grand-mère marocaine, le titre entraîne douleur et fierté dans un lâcher-prise cathartique. C’est sans doute le morceau le plus incarné de l’EP.
Années-lumière (Live)
Il clôt le projet sur une note d’énergie collective. C’est une version groove et solaire du morceau qui annonce déjà la suite : un second EP en préparation, plus ouvert et plus ample.

