Notre rencontre avec Lapiosh, « Mon titre Célébration représente la conscience qu’on soit des êtres humains donc qu’on soit jaune, blanc ou noir on est vraiment ensemble, c’est l’humanité, on ne peut pas chaque fois faire des différences… »
Dans sa quête de nouveauté et de talents, notre équipe s’est intéressé à la nouvelle vague afro-urbaine sur Paris, précisément, Lapiosh, artiste chanteur d’origine congolaise. Entre audace et créativité c’est un artiste qui nous dresse le récit de son expérience musicale parisienne.
Parles-nous de tes débuts, comment es-tu arrivé dans le game hexagonal ?
Lapiosh : Je suis un artiste-musicien congolais et j’ai commencé avec la danse dans un groupe qui s’appelait « les cœurs brisés » de Danny Engobo. Ensuite je suis arrivé dans le game, on a été les premiers groupes afro-urbains à Paris entre Jam & Co et la Seleçao, c’est des groupes avec lesquels on a travaillé, ensuite Jessy Matador, Tylenzo et d’autres frères. C’est après tous ces petits groupes que je me suis lancé en solo avec directement un premier featuring avec Passi. Voilà comment je suis rentré dans ce game.
Pour revenir à la ville de Paris, qu’est -ce que cette ville apporte comme influence à ta musique ?
Lapiosh : Ça m’a apporté beaucoup, en fait, étant né et ayant grandit à Paris, on a d’autres influences autre que les mélodies purement africaines, comme le zouk, le r’nb, la pop, le reggae et c’est tous ça qui fait que ça a vraiment une grosse influence sur ma musique parce que c’est un mélange que je fais et j’oublie pas la musique africaine, congolaise, c’est ça qui donne au final cet aspect audacieux à ma musique.
A travers tes débuts avec certains noms très connus, on pourrait te considérer comme un artiste destiné à réussir, sinon quelle expérience as-tu gardé de pointures que tu as côtoyé tels que Jessy Matador, Passi, Dry ou Jacky Brown ?
Lapiosh : Merci pour la remarque. Effectivement je pense que j’ai une carrière prometteuse mais voila avec ces frères, c’est vraiment un grand apprentissage, j’ai appris beaucoup, c’est beaucoup d’expérience parce que chaque artiste a sa touche personnelle et chacun d’eux m’a apporté beaucoup et je les remercie d’ailleurs.
Tu nous offres un parfait breuvage de n’dombolo, pop et musiques afro-caraïbéennes. Pourquoi ce choix ? Qu’est-ce qui t’a motivé à effectuer un changement d’orientation artistique en rejoignant ton label actuel ?
Lapiosh : Je pense que c’est une suite logique parce que c’est tout simplement mes influences musicales mélangées avec la musique de chez moi, je suis congolais mais j’ai grandi avec ces influences-là, musicales européennes. Moi je trouve que c’est une bonne musique parce qu’il fallait créer une musique qui s’identifie à l’artiste d’où cette musique audacieuse que je propose et aujourd’hui on constate que je ne me suis pas trompé et que j’ai fait le bon choix.
Quelle histoire racontes-tu à travers tes textes ?
Lapiosh : A travers mes textes, je raconte tout simplement des histoires, ça peut être des histoires d’amour comme des textes un peu plus profonds et plus personnels et aussi des chansons festives. C’est vrai que j’ai ce côté « love », des thèmes sur l’amour et sur la gente féminine, qui éveille la conscience des hommes à bien faire les choses comme ne pas avoir honte de dire qu’ils les aiment à leurs femmes.
Ton dernier single « Zela » a été une belle surprise pour ton public le 14 Février dernier. Tu nous en parles ?
Lapiosh : C’est une chanson pour le 14 Février pour mes fans, pour célébrer l’amour dont le clip est sorti le 8 Mars. C’était vraiment une belle surprise pour mes fans, « Zela » qui veut dire « attends », dans cette chanson c’est un homme qui trouve des arguments forts pour dire à celle qu’il aime de l’attendre, de ne pas le quitter, une manière de dire aux hommes de ne pas avoir peur de dire à leurs femmes qu’ils les aiment, mais réussir à les convaincre, c’est important.
Nous te trouvons une certaine ressemblance avec ton aîné fally Ipupa de par la rythmique, et le lingala employé. Tu es sur ses traces ?
Lapiosh : [Rires] Ressemblance avec Fally Ipupa ! C’est très flatteur parce que ce n’est pas n’importe qui, c’est un très très grand artiste. Après le lingala, je suis congolais comme lui, c’est normal que je puisse employer la même langue. Ressemblance, heu peut être le physique, la danse, le chant mais ce n’est pas mauvais si on me compare à lui parce que ça veut dire que l’artiste est quand même bon. Après être sur ses traces, je ne sais pas et je ne pense pas non plus, après j’ai beaucoup d’idoles mais je ne pense pas suivre de quelqu’un. Je suis content qu’on puisse m’identifier à Fally, c’est une bonne chose.
Notre média se définit à travers des valeurs tels que la conscience, la diversité, l’amour et la solidarité, te retrouves-tu dans cet univers ? Quel morceau de ton répertoire est le plus représentatif de ce concept ?
Lapiosh : Je me retrouve complètement dans ce concept-là, si vous voyez mon morceau « Célébration », c’est un titre où vous pouvez voir qu’on est ensemble, qu’on célèbre, on a réuni pleins d’ethnies, plein d’origines, dans le clip que vous soyez noir, blanc, jaune, on est tous ensemble en vérité. Il n’y a pas mieux pour représenter la solidarité, on est ensemble, l’amour et la diversité parce que c’était plusieurs cultures qui étaient mélangées à travers un carnaval. Aussi la conscience qu’on est des êtres humains donc qu’on soit jaune, blanc ou noir on est vraiment ensemble, c’est l’humanité, on ne peut pas chaque fois faire des différences, oui on vient de différents pays mais on reste des êtres humains et on est ensemble. Voilà.
Qu’est-ce qu’on attend de Lapiosh en 2020 ?
Lapiosh : 2020 ça sera beaucoup de concerts, beaucoup de tournées avec beaucoup de surprises avec surtout la préparation de mon album, voilà. Je suis en pleine préparation de mon album donc soyez vraiment connectés, soyez scotchés parce qu’il y a vraiment de belles surprises qui arrivent. Merci beaucoup au média Conscienxious pour la considération.