Rencontre avec DJ ClashMan,  » Il y avait des morceaux que j’écoutais et que je voyais différemment, c’est ce qui m’a poussé à …. »

Rencontre avec DJ ClashMan,  » Il y avait des morceaux que j’écoutais et que je voyais différemment, c’est ce qui m’a poussé à …. »

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Conscienxious est un média qui s’intéresse à tous les métiers qui gravitent autour de l’urbain et de la musique. Les producteurs, ingénieurs et DJs sont des métiers qui méritent aussi les feux les projecteurs. Lors de l’un de nos Lives Confinés, nous nous sommes intéressés à DJ ClashMan, qui nous a permis de découvrir son univers à travers une interview ouverte et sans filtre.

Comment es-tu rentré dans l’univers musical du DJ ?

 J’ai toujours été attiré par la structure musicale, j’écoutais beaucoup de musiques et j’étais intéressé par la structure de la musique, enfin, comprendre la musique réellement. Du coup, il y avait des morceaux que j’écoutais et que je voyais différemment, c’est ce qui m’a poussé à créer ma propre musique. J’ai pu ensuite être ambassadeur pour Rekyou, représenter un peu les studios d’enregistrement, c’est une application qui permet de louer des studios partout en France, à la suite de ça, je suis rentré dans le Deejaying pour jouer  mes propres morceaux et j’ai pu rejoindre un collectif  parisien. Par la suite, j’ai commencé à être Dj pour différents artistes.

 

En rentrant dans ce game tu crées rapidement ton identité, mais pourquoi « ClashMan » ?

ClashMan parce que c’est un surnom qui m’a été donné au collège par certaines meufs, parce que je ne parlais pas beaucoup, j’observais beaucoup et quand je parlais ce n’étais pas pour ne rien dire, j’allais à l’essentiel, je pouvais ne pas te parler pendant mille ans et te balancer une punch alors qu’on ne s’étais rien dit au début de la soirée. Donc c’est parti de là, et je l’ai gardé parce que je trouvais que ça sonnait bien et c’est resté mon nom d’artiste sachant qu’il y a beaucoup de personnes qui ne me connaissaient que sur ce blaze là et qui ne connaissaient pas mon prénom.

 

Comment définis-tu le métier de DJ ? Peut-on en vivre ?

 Je dirai que c’est un métier assez complet parce que au delà de la partie festive où on joue en soirée, il y a une partie en off qui consiste à s’intéresser à la musique et shopper les derniers morceaux des artistes qu’on apprécie. C’est surtout intéressant de structurer son style, trouver des musiques qui correspondent à ce qu’on aime et qui pourront par la suite permettre à une foule de danser et créer un univers qui nous représente. Ensuite est-ce que ça nous permet d’en vivre ? Bah oui, j’espère pour la plupart des DJs, mais c’est sûr que lorsqu’on commence il faut savoir faire des compromis, des consensus. Mais il y a différentes trajectoires de DJs, il y a des DJs qui vont jouer dans des bars, dans des mariages, d’autres qui vont jouer dans des soirées et essayer de se créer un nom, c’est deux trajectoires qui sont quand même différente et qui permettent au DJ de gagner son pain de manière différente.

 

credits photo : Takavision

 

Quel est ton identité ? Qu’est-ce que tu apportes dans cet univers ?

Mon identité musicale est un mélange de sonorités électroniques et trap music donc dans l’ensemble j’aime beaucoup le hip-hop, ça reste mon ADN. Ma musicalité est faite aussi de mélancolie, d’un côté je me retrouve aussi dans les sons un peu naija ou un peu afro mais en grosse partie mon identité c’est trap électro.

 

C’est intéressant de pouvoir mêler si bien rap et électro mais comment réussis-tu à créer cette alchimie ? Quel est ton process de préparation d’une soirée ou d’un concert ?

 Mon process de préparation il consiste à préparer des sons que j’ai déniché et que j’ai envie de faire découvrir au public, en première partie je me dois d’installer un mood assez cool mais aussi créer un partage et ensuite faire basculer la soirée au fur et à mesure dans des ambiances différentes pour qu’on puisse voyager à travers la musique. En ce qui concerne les concerts c’est un peu la même chose, lorsque je fais des premières parties, sinon pour les concerts proprement dit lorsque je fais le DJ qui accompagne l’artiste, la préparer consiste à checker les skills et les transitions que je dois faire entre, visualiser ce que je peux apporter dans le show, travailler le show avec l’artiste en question et bosser de petits jeux de scène pour que ça soit dynamique.

 

Qu’est-ce qui t’inspire artistiquement dans ce process ? Quelles sont tes influences musicales ?

En termes d’influences, je vais dire Carnage parce que c’est un DJ qui mélange l’électro et la trap et en plus de ça qui collabore avec des artistes sur des projets sur lesquels il peut passer de sons électros qui tabassent à des sons très trap et dirty. Je vais dire Timbaland pour la partie production et toute la panoplie qu’il est capable de faire. Je vais te dire aussi  Dj Khaled pour son côté Show Off et pour finir Black Coffee pour ce qu’il peut apporter, un set uniquement pour sa musicalité, son univers, ses productions.

 

Des inspirations ou modèles dans le monde des DJs ?

 Si je dois prendre un modèle en tant que Dj, je vais dire Dj Snake pour ce qu’il représente en tant que Dj français international, tout ce qu’il a pu faire, la visibilité, ce qu’il apporte, les mouvs qu’il a pu faire sur la Défense, toutes ces choses qu’il a pu faire autour de sa musique qui la rendent internationale.

 

Qu’est ce que ça te fait de travailler avec Lefa ? Comment est née votre rencontre ?

Pour la prise de contact, ça s’est fait par le Dj de MHD qui m’a contacté, on a fait une date ensemble, ça s’est bien passé, depuis je tourne avec Lefa. C’est un énorme plaisir de travailler avec lui parce que c’est quelqu’un de très méticuleux, ça pousse à s’améliorer chaque jour, surtout musicalement, ne serait-ce que dans les textes il y a des choses que je partage également donc c’est toujours important de travailler avec un artiste avec lequel on arrive à être en adéquation dans la musique et dans les valeurs. Je travaille aussi avec pas mal d’artistes, et pour ce qui est de l’actualité, je suis présentement en tournée avec Hatik.

 

Comment te projettes-tu ? Prochains objectifs ?

Pour la suite des événements, j’envisage de préparer un projet, je suis déjà dessus sur lequel j’envisage d’inviter nombres artistes à poser dessus pour proposer une musique beaucoup plus ouverte et éclectique. Merci à  Conscienxious pour l’occasion.

 

credits photo : Takavision

 

 

 

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Jude Badombena

Un féru de la finance, qui passe ses temps libres à gratter des articles et explorer le fameux trésor caché du digital...

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