Rencontre avec Noire Velours « Je ne raconte pas juste une histoire mais j’essaie de faire passer le message qu’il faut s’aimer soi-même d’abord…. »

Rencontre avec Noire Velours « Je ne raconte pas juste une histoire mais j’essaie de faire passer le message qu’il faut s’aimer soi-même d’abord…. »

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Début 2019, Noire Velours revient s’installer en France où elle a passé une partie de son enfance et « Little Teddy Bear » est son premier titre depuis son retour. C’est un deuxième titre officiel de sa carrière pour cette artiste d’origine togolaise qui vient révéler tout le talent qu’elle a à offrir à l’industrie musicale actuelle et future. Les fines mélodies, la profondeur des textes et le message romantique et émouvant livrent un résultat inspirant un vécu. Nous sommes partis à la rencontre De la chanteuse qui nous parle de son nouveau breuvage.

De « Black Is » à « Little Teddy Bear », tu te découvres dans un style de musique blues soft dans lequel tu défends d’abords la couleur noire pour ensuite attaquer la thématique des relations amoureuses. Dans lequel de ces sujets on pourrait plus définir Noire velours ?

Noire Velours : Je ne veux pas me cantonner à un seul genre de sujet. Je ne veux pas être l’artiste qui chante juste l’amour, le racisme, ou autre et ça va se voir dans les sorties qui viennent, je veux être l’artiste qui chante les sujets qui touchent de près ou de loin l’être humain quelque soit son genre ou sa couleur de peau. Je veux aborder différents sujets de différents types en fait, que ce soit l’amour, le racisme, la dépression, la joie, la paresse, tout type de problématiques qui concernent l’être humain. Je m’intéresse surtout aux sentiments qu’on ressent tous les jours mais auxquels on ne prête pas forcément attention, ces petites impressions insidieuses qui traversent la pensée auxquelles on ne se rend même pas compte qu’elles existent comme ce vide qu’on peut ressentir des fois, qui nous pousse à nous demander qu’est-ce qu’on fait sur cette terre, et on retourne dans notre routine quotidienne. C’est tout ce genre de choses dont je veux parler dans ma musique.

« Little Teddy Bear » est un air très doux de Blues et Jazz relatant un vécu peut être. Dis-nous alors, quelle est la genèse de ce morceau ?

Noire Velours : « Little Teddy Bear » ce n’est pas du vécu, c’est une pensée qui me traversait l’esprit et je me demandais qu’est-ce que ça doit faire de se sentir rejeter. C’est vrai que c’est quelque chose qu’on a tous connu mais je ne me suis pas basé sur une expérience particulière pour raconter cette histoire. C’est une façon pour moi d’encourager les gens dans les différentes difficultés qu’ils traversent et là en l’occurrence les peines amoureuses, le fait de se sentir mal-aimé, maltraité, reprendre confiance en soi. C’est un peu comme l’histoire que je raconte dans une chanson que j’ai composé (je ne sais pas encore si elle sortira) qui parle d’une fille qui sort avec le petit ami d’une autre, cette histoire n’est ni la mienne ni celle d’une autre personne que je connais mais je sais que c’est quelque chose qui arrive et au lieu de juste le traiter comme un fait divers, j’aborde la question de pourquoi une fille belle et intelligente sortirait avec le copain d’un autre. C’est plutôt cette étape psychologique que j’essaie de décrire et c’est la même chose pour Little Teddy Bear. Je ne raconte pas juste une histoire mais j’essaie de faire passer le message qu’il faut s’aimer soi même d’abord pour pouvoir aimer quelqu’un d’autre et se laisser aimer et reprendre confiance en soi pour ne pas se laisser marcher dessus dans une relation, voilà.

Noire Velours : Dans le titre tu t’adresses plus aux femmes, explique-nous cette motivation à mettre sur la table la sensibilité féminine ?

« Little Teddy Bear » c’est vrai à la base s’adresse aux femmes, je l’ai écrit tel quel parce que j’en suis une  d’abord [Rires]. Je l’ai adressé aux femmes parce que j’avais l’impression que les femmes se disent toujours qu’elles vont supporter et se laissent glisser dans l’habitude et à ne même plus se rendre compte que les choses ne vont pas bien et que le mieux dans certaines situations est de partir parce que je considère qu’il y a toujours mieux devant. A la fin, en réécoutant le morceau, je me suis rendu compte que cela peut s’appliquer aux hommes aussi bien qu’aux femmes. Les hommes aussi doivent ne pas se laisser tromper par ce psychisme qui nous fait oublier qu’on peut sortir de la situation en restant bloquer. Il faut avoir le courage de sortir de la situation, finalement c’est un message aux femmes comme hommes qui traversent ce genre de situations.

Visualisez « Little Teddy Bear » 

 

Une musicalité riche et à la fois sobre, une voix exceptionnelle, un instrumental simple et mélodieux, un breuvage préparé entre Paris et Parme. Pour l’instant tu n’as pas encore clippé le morceau. Quels sont les projets avec ce single ?

Noire Velours : Le single « Little Teddy Bear » n’aura pas de clip, je ne veux pas faire de clip pour ce single, visuellement je ne vois pas en quoi ça peut être intéressant, j’aime beaucoup ce single et je préfère ne pas apposer d’image dessus de peur de tomber dans un cliché. Voilà !

Tu chantes en anglais. Pourquoi ce choix ?

Noire Velours : L’anglais est la langue qui me vient le plus facilement quand je chante. Quand je veux placer des mots sur un sentiment, une émotion ça vient principalement en anglais. Je pourrais peut-être me mettre au défi d’écrire en français mais j’ai l’impression que c’est plus compliqué pour moi d’écrire en français. L’anglais me vient spontanément quand il s’agit de musique. J’ai déjà chanté en français dans « Black Is », j’avais fait un effort mais c’était venu surtout naturellement. Donc je pense que c’est plus une affaire d’inspiration plus qu’un choix.

Visualisez « Black Is » 

 

Si tu t’es posé en France, particulièrement à Bordeaux et que tu es souvent sur Paris, en témoigne ton émission sur Africa Radio, on suppose que les projets de promotion se tournent vers l’occident. Quel est ton plan de carrière avec ce label en Italie que tu as intégré depuis peu ?

Noire Velours : Avec mon label MoneyFactoryCellule le plan c’est d’abord de développer mon identité en tant qu’artiste aussi bien en occident qu’en Afrique parce que je me vois avant tout comme une artiste africaine et je veux que les traces que je laisse se ressentent principalement en Afrique et aussi en Occident. Choisir un chemin aussi difficile et compliqué qu’est la musique ce n’est pas simple donc je pense qu’il faut avoir de l’ambition et viser des résultats internationaux. C’est notre objectif, c’est façonner une carrière qui dépassera les limites des continents mais j’aimerais vraiment avoir une empreinte bien encrée sur le continent africain particulièrement au Togo et au Bénin qui sont mes deux pays d’origine.

Qu’est-ce qui se passe après ? Les projets à venir ?

Noire Velours : Après « Little  Teddy Bear », un prochain single avec  un clip et pourquoi pas des scènes parce que le live me manque énormément et j’aimerais recommencer à en faire  donc je pense que ça sera la prochaine étape, recommencer à monter sur scène et développer ma présence et mon aisance, ma personnalité sur la scène, je pense que c’est ça les choses à venir.

 

                                                                                          Crédits photo : El Artistry

 

propos recueillis Par Jude B.

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Jude Badombena

Un féru de la finance, qui passe ses temps libres à gratter des articles et explorer le fameux trésor caché du digital...

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